L’Association des Formateurs/trices de la HEP salue cette révision de la loi HEP proposée par le département, via la DGES. Cette consultation constitue une opportunité intéressante pour déposer nos demandes. Un groupe de travail AFHEP composé de 14 membres issus de 8 UERs différentes s’est rencontré à plusieurs reprises afin de proposer des commentaires et des demandes de modifications d’articles. Un rapport présentant ces modifications d’articles et commentaires, a été validé par l’ensemble des membres de l’AFHEP, puis remis à la DGES. Ce rapport est accessible sur demande à l’adresse suivante : contact@afhep.ch.
POSITION DE L’AHFEP
L’AFHEP souhaite souligner que les adaptations législatives à venir doivent garantir des principes de fonctionnement cohérent avec les visées d’une institution tertiaire, au niveau de la formation et de la recherche. Dans cette perspective, les membres du personnel d’enseignement et de recherche (PER) de la HEP s’inquiètent de certaines modifications prévues par l’avant-projet en particulier celles liées aux articles 19, 20 et 21 renforçant le pouvoir et la verticalité des instances de gouvernance et de décisions, ceci malgré les problèmes relayés officiellement depuis deux ans déjà. Ce constat, lié au modèle de gouvernance actuel – qui a atteint ses limites – est d’autant plus questionnant que la HEP se situe dans un système tertiaire, dans lequel la formation ET la recherche occupent une place centrale, comme l’article 5 de la loi HEP le précise.
A ce propos, le PER se demande pourquoi, de manière récurrente, la tendance qui transparait en particulier dans les articles 19, 20 et 21 (voire 22 et 23), consiste à comparer implicitement la gestion d’une HEP au fonctionnement d’un établissement scolaire ou d’un gymnase, qui pour rappel sont des institutions affiliées au département de l’enseignement obligatoire (DEGO) et post-obligatoire (DGEP). L’AFHEP rappelle ici que la HEP, par son affiliation aux projets de recherches nationaux et internationaux inscrits notamment dans le cadre de SwissUniversities, s’apparente plutôt à une institution de type universitaire, inscrite dans le tertiaire. Dans ce cas, les unités d’enseignement et de recherche actuelles, ainsi que les laboratoires existants devraient être considérés comme des départements, des chaires, ou encore des domaines de recherches comme dans une université. Consciente que la HEP est une institution relativement jeune en comparaison avec l’UNIL, il n’en demeure pas moins que depuis vingt ans, la Haute école pédagogique vaudoise a vu son public être multiplié par 6, ce qui nécessite que son fonctionnement soit rediscuté, adapté, et qu’il dépasse les conceptions et représentations datant du début des années 2000. En effet, face aux défis de la formation à l’enseignement de demain et aux enjeux de la recherche propre à notre contexte, il est important de penser une direction qui adopte désormais un style de leadership agile et innovant, tout en soutenant des recherches améliorant la formation initiale et continue des (futur.e.s) enseignant.e.s, au service des apprentissages des élèves vaudois.
Toute modification du cadre légal doit se situer au même niveau tertiaire que les autres institutions de formation supérieure du canton. À l’instar de l’Université de Lausanne et des HES, la HEP Vaud doit bénéficier d’un cadre juridique structurant et adapté à ses besoins actuels. Dès lors, une simplification excessive du texte pourrait laisser trop de marge d’interprétation et affaiblir la clarté des responsabilités institutionnelles.
